Premiers pas d'anthropologue

Publié le par Estelle

Bonjour à tous et toutes.

 

Voilà plus d’un mois que je n’ai pas écrit sur le mur de ce blog. A cela deux raisons : le non accès à internet quand je suis dans le nord ( je vous arrête tout de suite, si on n’a pas internet c’est juste que l’ami qui nous héberge ne l’a pas encore installé et non parce qu’ils n’ont pas l’électricité) et parce qu’on a eu un mois vraiment chargé en travail et pas folichon…

 

L’enquête est assez difficile, les choses n’avancent pas au rythme que l’on souhaiterait, les gens ne sont pas souvent disponibles, on manque de moyens pour avancer efficacement. Nous remontons dans le nord dimanche pour le dernier mois de terrain avant de redescendre vers Nouméa pour s’ateler à la difficile tâche qu’est la rédaction.

 

De fait, pas de week-end en vadrouille, ni rien de spécial à vous raconter. Cependant, nous avons beaucoup travaillé alors j’ai décidé qu’à défaut de vous faire baver devant des images idylliques, j’allais vous raconter ma dernière aventure professionnelle. Hop hop un peu d’entrain je vous prie je sens le désintérêt jusque là !

 

Nombre d’entre vous l’ignorait encore, mais au mois de mai Pierre Yves, notre maitre de stage, nous a inscrits pour intervenir lors d’un colloque qui se tiendrait du 26 au 28 Octobre, à l’Université de Nouvelle Calédonie (UNC) pour que l’on parle de notre terrain.

 

Une semaine de préparation, quelques rappels d’utilisation de Powerpoint, un beau schéma bien complexe, des heures d’arrachage de cheveux, de la recherche de motivation surtout, 8 séances de répétition  et beaucoup de soutien de la part de Luc (MERCIIIIIIIIIIIIIII) ont été nécessaires pour être prêtes à affronter une horde de chercheurs venus du monde entier (principalement d’Australie, de Nouvelle Zélande, de France, des îles Fidji ou Salomon…).

 

Le colloque concernait l’Intégration de la coutume dans l’élaboration de la norme environnementale.

Je vois déjà votre expression à la lecture de ce titre. Et dites-vous que vous n’avez pas lu les titres des présentations. Mot d’ordre : titre a rallonge, à tiroir avec des concepts conceptuels (oui vous avez bien compris) et des mots nouveaux inventés par vos propres soins aux vues de la pauvreté de la langue française.

 

Ce rassemblement était un colloque de juristes mais il comprenait quelques présentations anthropologiques comme la notre. Nous avons assisté à l’intégralité des interventions et c’était tout à fait intéressant même si nos cerveaux étaient réduit en compote à la suite des trois jours.

 

Notre intervention était assez originale, nous l’avons faite à quatre, avec Pierre-Yves, notre maitre de stage, Paul le troisième stagiaire et Marie. Voilà le titre : Les enjeux de la gouvernance locale des ressources marines en Nouvelle-Calédonie, contribution à la réflexion sur le foncier maritime à partir de deux études de cas. Voilà, je ne vais pas développer outre mesure, je suis pas sûre que ca vous intéresse et puis j’ai vraiment pas envie de la refaire !

 

Nous avons présenté notre terrain mardi après-midi, devant une soixantaine de chercheurs avec deux traductrices nous répétant pour les auditeurs étrangers. Le trac ? Non pas tellement, monter sur une scène et parler en public c’est plutôt excitant. Accrocher le public et chercher à le faire rentrer dans son monde qu’est l’étude que l’on réalise, c’est en quelque sorte se donner en spectacle, et la frontière entre ce type d’intervention et une représentation de théâtre est bien mince finalement.

 

Ce que j’appréhendais plus était les questions à l’issue de la (re)présentation. Parce qu’il faut voir le type de question ! Elles sont du même acabit que les titres : à tiroir, elles durent 12 minutes et elles n’ont même pas de point d’interrogation ! Alors posez-la en anglais accent australien et on est bon ! Mais les retours ont été très satisfaisants.

Si vous désirez visionner cette présentation, ce sera bientôt possible !  Et oui parce que notre talentueux réalisateur, j’ai nommé Luc Mauduit, nous suit de très près. On arrive, 23 ans, en Master seulement, devant tous ces chercheurs qui se vendent, s’écoutent parler et cherchent à proposer le meilleur et le plus incompréhensible commentaire mais nous on a notre caméraman !

 

Même si l’on a bien remarqué que l’on était a peine considérées par les gens de ce milieu car les enjeux de ce type de rassemblement nous dépasse, on en gardera quand même le souvenir d’une grande première dans le monde de la recherche!

 

Ps : Un grand grand merci à Luc  qui a suivit l’intégralité du colloque, mais qui surtout nous a apporté un soutien indispensable (non j’en rajoute pas !)

 

Pour en savoir plus, le résumé de notre intervention (page 35/66):

http://larje.univ-nc.nc/images/stories/contributions_retenues_version_bilingue.pdf

 

Bientôt lelien vers la vidéo, affaire à suivre...

 

Bise

 

estelle

 

 

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C
<br /> Hi hi hi, j'ai trop rigolé en lisant ton article !! Trop fort ma belle ta manière de décrire la situation au moment de ton invention, je te retrouve là !!<br /> Bisous mon Stellou. Maman<br /> <br /> <br />
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